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Lectures paresseuses
30 mars 2008

L'armée des ombres, une ferveur hiératique

 

18403557_w434_h_q80  "Une ferveur hiératique", titrait excellemment Henry Chapier dans un article du 14 septembre 1969 pour Combat. Sorti le 12 septembre 1969, le film "L'Armée des ombres" reçoit un accueil mitigé. Melville, né Grumbach d'uneimage famille juive alsacienne établie à Paris revient sur une période qu'il a connu de près, "durant la guerre, il part rejoindre la France Libre à Londres en 1942, c'est à ce moment qu'il prend le pseudonyme de "Melville" en hommage à l'écrivain de Moby Dick. Après la Guerre, qu'il revendique avoir faite dans la résistance puis en participant au débarquement en Provence, il demande une carte d'assistant metteur en scène qui lui est refusée", lit-on sur Wikipedia."A la fois jovial et frigorifique, Jean Pierre Melville avait le génie de la dispute.(...) Lino Ventura ne lui adressa plus la parole durant tout le tournage.(...)" lit-on également.
    Vu il y a vingt ans, le film garde une force émotive intacte dans son refus du lyrisme enjoliveur, de la simplification moralisatrice; c'est une vision hivernale de la période d'Occupation qui, dans son dépouillement, accède à une vision intemporelle. Le tragique nait d'une solitude morale que rien ne parvient à fendre, Melville fait l'exploration douloureuse et muette  de  "la mer gelée qui est en nous", selon l'expression de Kafka. Aridité morale qui fait écho au Feu Follet, au livre de Drieu La Rochelle, et à sa mise en scène de Louis Malle.
    Une date dans l'histoire du cinéma français.

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