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Lectures paresseuses
4 juillet 2008

Description d'une messe à la période carolingienne

Dans la Vie quotidienne en Gaule de Charles Lelong, Hachette, 1963, on lit avec grand intérêt le déroulement d'une messe (p.75-76):

      "Quand les ministres sacrés entrent on chante une antienne; puis le diacre fait faire le silence; l'évêque salue l'assistance et entonne les cantiques d'ouverture (le Trisagion chanté en grec, repris en latin par le peuple); ensuite viennent les lectures (tirées de l'Ancien Testament et des Epîtres apostoliques, ou de récits de la vie des saints), l'hymne des trois jeunes gens dans la fournaise et le répons chanté par un diacre.La procession de l'Evangile est accompagnée du Trisagion et de l' Acclamation Gloria tibi Domine; l'homélie et la prière des fidèles sont suivies d'une oraison récitée par l'évêque. Les pénitents sont alors renvoyés, le silence règne, le pain est apporté dans un vase en forme de tour, et le vin, mélé d'eau, dans un calice: on les dépose sur l'autel et on les recouvre d'un voile précieux. Pendant la procession de l'oblation le choeur exécute des chants. Puis on lit les diptyques et on récite l'oraison Post nomina, on échange le baiser de paix et le célébrant commence la prière eucharistique; ici se place le chant du Sanctus, suivi de la prière Collectio post Sanctus et du récit de l'institution de l'Eucharistie. Enfin l'hostie est fractionnée, les parcelles déposées en croix dans une patène.( Le concile de Tours de 567 interdit la pratique de dessiner une forme humaine.) Les prêtres et le peuple récitent le Pater, l'officiant trempe dans le calice une ou plusieurs des parcelles concrées, le diacre invite les fidèles à incliner la tête cependant que l'évêque les bénit. Ceux qui veulent communier s'avancent jusqu'à l'autel devant lequel ils se tiennent debout; les hommes recoivent l'hostie sur la main nue, les femmes sur la main revêtue d'un linge appelé"dominical" qu'elles apportent pour cet usage. (Il n'est pas question dans Grégoire de Tours de la communion sous les deux espèces pour les fidèles; il semble que la communion sous la seule espèce du apin était pratiquée.)
      La communion terminée, l'évêque prononce lui-même la prière d'action de grâces. Les fidèles s'en vont emportant les "eulogies", pains azymes en excédent, bénits à la fin de la messe et qu'ils rompent au début des repas. (C'est d'ailleurs un usage courant que les prêtres bénissent le pain même en dehors de l'église.)
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