Sarraute à Clérence
De retour de Giverny, après une halte pique-nique sur la route des crêtes qui surplombe La Roche-Guyon, nous marquons l'arrêt à Clérence, guidé par le souvenir littéraire de Nathalie Sarraute, née Natacha Tcherniak en 1900 à Ivanovo-Voznessensk, à 200 kilomètres de Moscou, d’un père chimiste et d’une mère écrivain. En 1949, elle achète une maison 12 rue de l’Église. Pendant quelques années, elle écrit le matin attablée au bistrot de Vétheuil -aujourd’hui disparu- où elle se sent "comme en voyage", déclamant ses phrases à mi-voix pour vérifier qu’elles sonnent juste. De nombreuses pages de Martereau et du Planétarium sont conçues ici. Nathalie Sarraute décède à Paris le 19 octobre 1999, juste avant d’atteindre un nouveau siècle. Elle est enterrée à Chérence.
Elle aime aussi marcher jusqu’à la ferme du Chesnay et au moulin de Fourges, de l’autre côté de l’Epte, ou admirer les rives de la Seine entre Vétheuil et La Roche-Guyon.
Sur les pas de l'écrivain sur ce site remarquable:
http://www.terresdecrivains.com/Nathalie-SARRAUTE
"J'ai découvert Chérence par hasard. Avec mon mari, nous roulions en voiture dans la région et, en longeant ce village, j'ai vu une magnifique croix sur la route. Je savais que c'est ici que je vivrais. La maison, que j'ai aimée tout de suite, était habitée par une vieille dame. Trois mois seulement après notre visite, elle nous la vendait."
"Plus que de l'amour, j'ai l'impression d'y avoir pris racine. D'ailleurs ma place au cimetière est déjà toute prête, à côté de mon mari."