Marché aux fleurs à Nice avant 1850
Alphonse Karr qui s'exprime ainsi:
"J'avais été frappé, en arrivant à Nice, dit-il, de voir que ce beau climat permettait sans aucun doute de cultiver à l'air libre non seulement toutes les plantes qui sont ainsi cultivées en France, mais encore toutes celles qu'on cultive en orangerie et en serre tempérée. Or il n'y avait pas de fleurs à Nice; Nice se contentait de sa flore sauvage, qui, à la vérité, est riche, variée et exclusivement printanière. Quand un habitant voulait avoir un bouquet, il le commandait à Gênes, d'où on lui envoyait une sorte de table de fleurs serrées, entassées, comprimées, étouffées, déformées, semblable à une mosaïque et paraissant faite plutôt en bois ou en pierre qu'en fleurs vivantes. A Gênes, déjà, il n'y avait guère que des camélias et quelques œillets, les roses elles-mêmes y étaient rares. D'autre part, beaucoup d'espèces et de variétés de légumes, il y en avait d'absolument médiocres ou mauvaises".
p.84/85," Côte d'Azur"(1953), Jules Bertaut, Hachette