Les convulsionnaires de Saint Médard et l'esprit parisien
Dans le livre plaisant de Jean Tibéri, l'épisode des convulsionnaires à Saint Médard est des plus réjouissants. En 1727, le cimetière attenant à l'église accueille la tombe d'un janséniste d'un grand rayonnement, François de Pâris. Sa tombe est visité par des fidèles si fervents qu'ils "se mirent à extérioriser leur extase mystique par des frissons, des convulsions, des gémissements ou des cris"(p.217).(...) C'en était trop: la police ferma le cimetière, le 27 janvier 1732, et, pendant sept ans pourchassa les plus ardents des convulsionnaires. L'esprit ne perdant jamais ses droits en France, une nuit, un plaisantin apposa sur la porte du cimetière un écriteau portant:
De par le Roi,
Défense à Dieu,
De faire miracle en ce lieu."