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Lectures paresseuses
5 mai 2008

Sentiment religieux chez Chardonne

    Note de la page 402, "Chardonne", Ginette Guitard-Auviste, Olivier Orban, 1984:

 

709274530_L  "Après la mort du frère de Camille, Chardonne m'adressa cette lettre le 14 juin 1961:"J'ai contemplai la messe mortuaire, réduite au minimum, dans la plus humble chapelle; et là, j'ai eu cette révélation: ce que je crois ou ne crois pas, ce que je comprends ou non, cela n'a aucune importance; aucun intérêt pour personne, et ne signifie rien; mais j'ai senti profondément: cette cérémonie énigmatique pour moi, c'est la seule réponse à l'horreur terrestre."
    Plus tard, dans un entretien à La Frette (6 août 1965) Chardonne me dit, à propos du mariage religieux d'un de ses proches, auquel il avait assisté:"La messe, c'est quelque chose. J'ai assisté à cette messe-là face à l'autel et presque dessus, juste en face du prêtre. Ça n'est pas de la comédie. Ça n'est pas du théâtre. Le catholicisme, c'est quelque chose de considérable. Pas les miracles. Vous n'avez pas lu les Ecritures, sans doute. Saint Luc, c'est écœurant de miracles. Mais saint Jean, ça c'est un docteur! Et le catholicisme, ce n'est pas le miracle, c'est la messe. Le protestantisme-je suis protestant-ça n'existe pas. C'est une manière de s'en aller. Le prêtre n'était pas en soutane. Je n'ai rien contre. Mais je lui ai dit:" Ne vous mariez jamais ! Quand les prêtres seront mariés, ils auront perdu tout ce qui leur reste de sacré."

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