Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures paresseuses
17 octobre 2008

Retour sur les années de plomb

13/10/2008 – 08h00
PARIS (NOVOpress) –
C’est Carla Bruni-Sarkozy elle-même, accompagnée par sa sœur, la comédienne Valeria Bruni-Tedeschi, qui a annoncé mercredi à l’ancienne terroriste d’extrême gauche Marina Petrella qu’elle ne serait pas extradée vers l’Italie, selon une source proche du dossier confirmant une information de Libération.Rappelons que la famille a du s'exiler en France pour justement fuir le terrorisme rouge. http://fr.novopress.info/

Rappelons que la famille Bruni-Tedeschi a du s'exiler en France pour justement fuir le terrorisme rouge.C'est une occasion de revenir sur les années de plomb, "Sortir de la nuit" de Mario Calabresi est sorti à point nommé chez Gallimard pour contrebalancer l'appui intellectuel apporté à la nébuleuse terroriste. A lire absolument.

   

51MkiryFrHL  "Dans les grandes librairies, il ya toujours un rayon consacré aux "années de plomb", parfois même un grand rayon. Il s'agit pour la plupart de livres écrits par des terroristes, présentant une multitude de points de vue, mais de leur côté. D'autres ouvrages reconstituent l'histoire du terrorisme, mais quasiment aucun ne parle des victimes, des gens qui sont morts, de leur travail. Il ya quatre ans, un petit livre de mémoires fin et délicat, écrit par Agnese Moro, a eu un certain succès. Il m'a semblé qu'il jurait dans les rayons, tellement il était différent. L'an dernier, il a été rejoint par un recueil de Giovanni Fasanella., qui rassemble les témoignages de proches de tuées ou blessées, et par un autre de Giovanni Minoli, qui racontent plusieurs histoires de ces années, tirées de son émission de télévision. Mais c'est encore bien trop peu. L'autre son de cloche fait complètement défaut".p.33
      "Après quelques années de prison, les brigadistes qui furent impliqués dans les crimes de sang retrouvent la liberté. Sur le bulletin de sortie, je crois qu'il est écrit "Fin de la peine". Mais la peine à de ceux  qui ont perdu un mari ou un frère, elle, ne finit jamais, et en tout cas on ne peut attester cette fin d'un coup de tampon sur un bout de papier. La différence de traitement entre ceux qui tuent et ceux qui sont tués est irréparable, et au fil des ans elle même aggravée par le fait que ceux qui ont tué écrivent leur mémoires, sont interviewés à la télé, participent à des films, occupent des postes à responsabilité, tandis que personne ne demande à la veuve d'un caporal-chef comment elle vit sans son mari, si elle a des enfants des enfants qui ont grandi sans père, ou  si le temps a soigné ses blessures, ses regrets, sa douleur.
   "Tués pourquoi ? Pour le rêve d'un groupe d'exaltés qui jouaient à faire la révolution, se flattaient d'être des élus, de belles âmes vouées à une noble utopie, sans se rendre compte que les vrais "fils du peuple", comme les appelait Pasolini étaient de l'autre côté, ils étaient les cibles de leur folie stupide." p.101

Présentation de l'éditeur
150px_CalabresiLuigi Calabresi a participé à l'enquête sur l'attentat de la piazza Fontana du 12 décembre 1969 en tant que commissaire de la police milanaise. Cet attentat à la bombe est généralement considéré comme le point de départ des années de terrorisme en Italie. Pendant l'enquête, un drame se produit : Giuseppe Pinelli, membre d'un groupuscule anarchiste, est arrêté, puis meurt au cours de sa garde à vue. Luigi Calabresi sera désigné comme le responsable de son décès par l'extrême gauche et une bonne partie de l'opinion publique italienne. Malgré une enquête et deux jugements qui ont clairement établi son innocence, Calabresi devient la cible d'une violente compagne de presse avant d'être abattu de deux balles, le 17 mai 1972. Son fils Mario revient ici sur les faits et sur ses souvenirs intimes liés à cette période, mais il va également à la rencontre d'autres familles victimes du terrorisme de l'extrême gauche afin d'évoquer plus largement l'évolution de la société italienne face à la mémoire de ces années-là. Des questions universelles telles que le rôle de la justice dans le travail de mémoire, ou la place des victimes dans nos sociétés, sont ainsi abordées sous l'éclairage de son histoire personnelle. Son récit, d'une extrême sobriété quoique empreinte d'une douleur toujours très vive, est tout simplement bouleversant.

Publicité
Commentaires
Lectures paresseuses
Publicité
Lectures paresseuses
Catégories
Archives
Derniers commentaires
Publicité