Faurisson s'exprime dans La Montagne

     Fait rarissime, un entretien avec Faurisson dans le journal La Montagne:

Le 26 décembre dernier, Dieudonné remettait le prix de "l'insolence et de l'infréquentabilité" à Robert Faurisson. Cet agrégé de lettres, condamné à plusieurs reprises pour contestation de crimes contre l'humanité s'exprime sur sa relation avec "l'humoriste". Entretien.

Comment avez-vous rencontré Dieudonné ?

Je l'ai rencontré en enfer, car nous sommes des criminels... Il suffit de voir les réactions à l'affaire Dieudonné : les insultes, les agressions...

Comment avez-vous réagi à votre « prix de l'insolence » ?

En 34 ans, on ne m'a jamais permis de m'adresser au public, on m'a désigné à la vindicte. Quand on a été traité comme un Palestinien pendant tout ce temps, qualifié de révisionniste et que l'on se retrouve sous les feux de la rampe, devant une immense salle de 5.000 personnes, c'est pas mal. Mais vous savez, Galilée lui-même était persécuté en son temps.

Dieudonné est-il d'accord avec vous sur les camps d'extermination ?

Je ne sais pas. Il se peut que nous en ayons parlé mais il ne m'a jamais fait l'honneur de me dire s'il était d'accord avec moi.

Quelques jours après le fameux spectacle, il a déclaré qu'il était en désaccord avec vous sur l'île de Gorée (*).

Oui. Quand nous avons parlé du mythe de l'île de Gorée, il a dit qu'il était étonné par mes propos. Mais si vous regardez la vidéo du spectacle du 31 décembre, vous voyez qu'il commence à douter...

Et lorsqu'il déclare sur scène qu'il a fait "toutes les poubelles du show biz" avant de vous trouver, comment le comprenez-vous?

Et vous?

Je ne sais pas.

Mais voyons, c'est évidemment ironique. Qu'est-ce que vous croyez..."

Propos recueillis par Thibaut Solano

Source:

http://www.lamontagne.fr/editions_locales/clermont_ferrand/robert_faurisson_j_ai_rencontre_dieudonne_en_enfer_@CARGNjFdJSsEEBsABhs-.html

Le communiqué du Pr Faurisson:

Dans sa livraison du 8 janvier 2009, le journal "La Montagne" m'a présenté
comme un professeur de LETTRES ayant exercé dans des LYCEES. Ce faisant, il
a caché qu¹en plus de l¹agrégation des lettres, je détenais un ³doctorat ès
lettres et sciences humaines²; or, parmi les sciences humaines, figure
l¹HISTOIRE.
   Le journal a également passé sous silence le fait que j¹ai enseigné
d¹abord à la Sorbonne (en qualité successivement d¹assistant, de
maître-assistant et de maître de conférences), puis à l¹Université Lumière
de Lyon (en qualité de professeur); là, selon les dénominations officielles,
mes deux spécialités ont été  la ³littérature française moderne et
contemporaine² et la ³critique de textes et documents (littérature,
HISTOIRE, médias)².
   A "La Montagne", le chef de la rédaction, Pierre Gironde, savait tout
cela: dans le passé, et jusqu¹au soir qui a suivi mon entretien avec un
journaliste de sa rédaction, j¹ai eu l¹occasion de correspondre aimablement
avec lui soit par téléphone, soit par la voie électronique. Le journal
n¹avait nulle obligation de fournir tous ces détails de ma carrière mais,
puisque, aussi bien, il décidait de fournir au lecteur des éclaircissements
sur mes titres et mon enseignement, il n¹avait pas le droit de ne me décrire
que comme un professeur de LETTRES pour lycéens et, qui plus est, comme un
professeur sans formation et sans compétence pour traiter d¹HISTOIRE. Le
journal a délibérément escamoté ce qui, dans mes titres, mes grades et ma
carrière universitaire pouvait donner quelque crédit à l¹homme qu¹il a
appelé ³ce professeur vichyssois à la retraite qui, depuis trente ans, nie
l¹existence des chambres à gaz.²