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Lectures paresseuses
22 juin 2009

Vestiges du constructivisme révolutionnaire: Pyramiden

800px_Pyramiden_Svalbard_3                                      "(...) Pyramiden est un vestige du constructivisme révolutionnaire, en territoire norvégien.(...) 400px_Pyramiden_Svalbard_1dans le temps comme dans l'espace, c'est un voyage de la ville de Staline au dernier avant-poste de son utopie soviétique. Pyramiden a été dimensionnée pour accueillir deux mille habitants, sans qu'ils aient jamais tout à fait aussi nombreux à y passer l'hiver. (...)Pyramiden est l'Utopie, poussée à l'extrême, dans l'extrême Nord, vidée de son contenu, figée dans le temps, par le froid arctique, par les conjectures économiques, par la guerre froide, par le capitalisme triomphant."p.13   
    "Pyramiden en Arctique est aujourd'hui une ville minière désaffectée, et en même temps un verset du moderne, une trouvaille archéologique importante dans l'une des sépultures du haut modernisme européen."p.16-17

"Pyramiden-Portrait d'une utopie abandonnée", Kjartan Flogstad, Actes Sud , 2009
Quatrième de couverture:
42643644Loin là-haut, à 10 degrés du pôle nord, sur l’archipel perdu du Svalbard (Spitzberg), territoire norvégien, les Russes exploitent depuis près d’un siècle quelques mines de charbon. Autour de l’une de celles-ci, Pyra miden, fut construite une ville qui, dans les années 1990, comptait 2 500 habitants. En quelques semaines, ils abandonnèrent totalement les lieux. La ville subsiste, témoin d’une architecture idéale socialiste. Dans le palais de la culture, des photos montrent les dernières rencontres sportives et les spectacles scolaires comme s’ils dataient d’hier. Les livres sont sur les rayons de la bibliothèque, les jouets sur le parquet de la crèche, les animaux locaux empaillés attendent un improbable visiteur du musée. A Pyramiden, le temps s’est arrêté.
Outre une réflexion sociale, politique mais aussi littéraire sur cette belle ville fantôme perdue dans un bout du monde, et qu’il a visitée, Kjartan Fløgstad analyse le projet culturel et social de Pyramiden en l’élargissant au thème de la mine, avec des références que l’auteur puise dans le folklore comme dans la littérature (Orwell, Kapuscinsky, Zola) ou la musique (Dylan, Lluis Lach, Woody Guthrie). Centré sur la construction d’une utopie urbaine, son essai interroge un projet moderniste aussi bien que les valeurs idéales du travail, symbolisées par le mineur, archétype de l’ouvrier communiste victorieux face à l’avenir, mais aussi du travailleur productif en Occident dans les années 1950.

Kjartan Fløgstad, né en 1944, est connu en Norvège comme poète, romancier engagé et essayiste. Ancien marin, il est toujours resté proche de la classe ouvrière. Habitant du grand Nord de la Norvège, il a longtemps vécu à quelques kilomètres de la frontière russe. En France ont déjà paru Le Chemin de l’Eldorado, Esprit ouvert, 1991, et Grand Manila, Stock, 2009.

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