14 février 2010
Quand le cosmopolitisme puise à la détestation de soi
"La médiocrité de mon anglais me crée quelque attache, malgré que j'en aie, avec un pays je n'aime pas, étriqué, terreux, mesquin et fier de l'être, dont le petit Français en béret basque est la caricature. Je me suis toujours senti un cosmopolite, j'ai vécu comme tel, j'ai voyagé autant que j'ai pu, presque tous mes livres se passent essentiellement "à l'étranger", comme on dit, ce n'est pas Hugo ni Flaubert dont j'imagine derrière moi, quand j'écris, la grande figure tutélaire, impressionnante et paternelle, ni même Proust, mais plutôt des écrivains que j'ai découvert en traduction."
P.55, "Bakou, derniers jours", Olivier Rolin, Seuil 2010
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