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Lectures paresseuses
18 avril 2012

L'antifascisme, comme diversion

 41h8NS-twPL  "L'élection présidentielle de 2007 a révélé à quel point la cohésion nationale était désormais fragile. Malheureusement, ce constat n'a pas suscité beaucoup de commentaires. Ce silence est encore plus surprenant si on le compare avec la surréaction médiatico-politique due à l'arrivée de Le Pen au second tour des élections présidentielles en 2002. 16 % d'électeurs lepénistes de 2002 représentaient apparemment un danger plus important pour la cohésion nationale qu'un majorité d'électeurs choisissant son candidat en fonction de critères culturels. Il est vrai qu'il est plus facile de résister à un péril fasciste qui n'existe pas que de s'interroger sur les effets réels de la mondialisation et du séparatisme au sein des millieux populaires. Cette technique d'occultation du réel n'est d'ailleurs pas nouvelle. En 1975, Pasolini expliquait que la manipulation de l'opinion passerait dorénavant par la création d'un "antifascisme facile, qui a pour objet un fascisme archaïque qui n'existe plus et qui n'existera plus jamais." Trente ans plus tard, Lionel Jospin, candidat malheureux de 2002, confessera que la la lutte antifasciste contre le FN n''était que du théâtre" et que le Front national n'avait jamais été un parti "fasciste". Le théâtre plutôt que le réel.

p.171,"Fractures françaises", Christophe Guilluy , Françoise Bourin 2010

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