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Lectures paresseuses
12 janvier 2013

Un roman sur les nouveaux visages de la misère parisienne

"- Tou515ONaCIfHLs ces militants associatifs sont pareils aux dames patronnesses du XIXe siècle: ils ont leurs gitans, leurs Roms, leurs sans -papiers, leurs femmes excisées, leurs immigrés, ils les choient comme un trésor. Sans parler des comédiennes qui portent leurs opprimés en bandoulière et s'en servent comme instrument de promotion personnelle. Elles posent au Sahel ou au Bangladesh avec des négrillons au ventre gonflé ou des enfants affamés. Mais poser avec un clodo bien de chez nous et qui pue, c'est moins glamour, il n'y a pas de retour sur investissement."

p.193, "La Maison des Anges"(2013), Pascal Bruckner, Grasset

 

 

 

 

Sur Evène, l'auteur s'explique:

http://www.evene.fr/livres/actualite/pascal-bruckner-bobos-clodos-paris-maison-des-anges-1805716.php

Comment l’envie vous est-elle venue d’écrire sur les clochards à Paris, 25 ans après votre roman Parias ?

 Ce qui me frappe à Paris depuis une dizaine d’années, c’est que la situation de misère vue en Inde dans les années 1980 est arrivée jusque dans nos rues. Hier, le tiers-monde, c’était ailleurs. Le voici à nos portes, sous la forme d’hommes et de femmes venus de partout et qui opposent leur dénuement à notre prospérité. Comme si on avait transféré le monde indien chez nous et que l’exotisme du mendiant s’était réduit à la familiarité du clochard tendant la main devant une supérette.

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