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Lectures paresseuses
13 septembre 2009

Situation du clergé sous Louis XIII

     "Au bas de l'échelle, l'ignorance des simples curés est effrayante.

Cardinal_Richelieu__28Champaigne_29Les prescriptions édictées par quelques évêques réformateurs sont édifiantes. Dans telle paroisse, l'archiprêtre,  débordé par l'afflux des pénitents au moment de Pâques, organise une confession commune  et les absout tous ensemble. Ailleurs, il faut rappeler l'interdiction de s'asseoir sur les autels et de danser dans les cimetières. Combien de prêtres tiennent des cabarets et des tripots pour compléter leurs revenus, portent les armes et s'habillent à la mode. Dans tel diocèse, on recommande aux clercs de ne pas prendre leurs enfants bâtards comme auxiliaires pour le service de la messe. En 1615, Madame de Gondi se confesse à son curé; elle s'aperçoit qu'il ignore la formule d'absolution. Un archidiacre de Bourges déclare qu'un grand nombre de prêtres ne connaissent pas un mot de latin, et cite le cas de ce curé qui ne savait pas combien il y avait de natures Jésus-Christ. Camus, évêque de Belley, dans un roman de publié en 1626, Pétronille, évoque " à quelles extrémités  sont réduits les pauvres curés...Les curés des champs (car ceux  de la ville sont mieux agencés, mais ils sont aussi dans les tracas par-dessus la tête) sont logés en des cabanes semblables  à la grotte de Bethléem, exposés en tout temps aux injures de l'air, couchés sur la paille et la terre, nourris comme les paysans, sans conversation, mal vêtus, mal payés, mal; assistés, misérables en leurs églises, en leurs ornements, en leurs demeures, en leurs meubles, en tout."

p.88/89, "Richelieu", Michel Carmona, Fayard 1983

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